En apiculture de loisir, les traitements contre les varroas sont malheureusement nécessaire pour contrôler la population des acariens présents dans la colonie et éviter l’apparition de maladies chez les abeilles.
Les traitements chimiques présentes un danger pour les abeilles, l’environnement, le consommateur des produits de la ruche et l’apiculteur qui les utilise. Mais ils sont généralement employés en apiculture conventionnelle.
Pour éviter tout contact avec a peau, il faut porter des gants en nitrile lorsque l’on manipule les bandelettes, quelles soient neuves ou usagées. Ces acaricides sont aussi toxiques pour les abeilles. Il convient de respecter les durées d’exposition. Laisser les lanières en place moins longtemps que la durée prévue réduit l’efficacité du traitement. Prolonger leur emploi au delà de cette même durée favorise l’apparition de lignées de varroas résistants.
Ces molécules de synthèse ne peuvent pas être utilisées en apiculture biologique. Certaines ne peuvent être délivrées sans une ordonnance d’un vétérinaire. En France, il est aussi possible d’obtenir des traitements en passant par le GDSA de son département. Il est important de s’informer sur la molécule à utiliser auprès d’un expert en santé apicole.
Tau-fluvalinate
Il s’agit de la première molécule de synthèse utilisée pour lutter contre le varroa. Cet acaricide agit par contact. Les lanières imprégniés de cette subtance doivent être placé au niveau du couvain, afin que les ouvrières entrent en contact. Malheureusement, les acariens se sont progressivement accoutumés à cette molécule et les apiculteurs utilisent actuellement des traitements à base d’amitraze.
Les préparations à base de tau–fluvalinate ne doivent pas tour autant être définitivement abandonné. Actuellement moins utilisés on observe que la sensibilité du varroa à cet acaricide augmente de nouveau. Il est possible de l’utiliser en alternance avec l’amitraze afin d’éviter les phénomènes de sélection de lignées tolérantes. En région PACA, la tau-fluvalinate a été utilisé en 2014, puis de nouveau en 2019. Il est employé tout les cinq ans.
Le traitement employé contenant du tau-fluvalinate est nommé Apistan.
Amitraze
Cette molécule est actuellement largement employée en traitement à libération lente. Elle est appliquée sous la forme de bandelettes que l’on pose au niveau du couvain, entre deux cadres. L’exposition doit durer entre 10 semaines et 12 semaines. La pose se fait généralement après l’enlèvement des hausses. Il ne faut pas prolonger la durée du traitement au risque de favoriser la sélection de lignées de varroas résistantes à l’amitraze.
Des résistances à l’amitraze font aussi leur apparition. D’où l’intérêt d’employer alternativement des traitements dont les principes actifs ne sont pas les mêmes. Notons que l’amitraze est un produit qui se retrouve dans les cires et y perdure pendant plusieurs années. Cette présence de l’amitraze à faible concentration – soit un taux non mortel pour le varroa – favorise l’apparition des phénomènes de résistance.
Les pratiques apicoles qui consistent à laisser les abeilles construire leurs rayons de cire – sans utiliser les feuilles de cire vendues par les commerces – va permettre de limiter l’introduction de cire contaminée dans les colonies. On peut aussi utiliser cette pratique pour les cadres des hausses. Le miel ainsi récolté n’aura pas été en contact avec des cires contenant un insecticide. Car même en faible concentration, ces substances ne sont pas dépourvues d’actions toxiques pour l’être humain.
Les traitements à base d’amitraze sont Apivar et Apitraz. Pour en savoir plus, consultez notre page sur les traitements à l’amitraze.
Fluméthrine
Il s’agit d’une molécule acaricide très proche du tau-fluvalinate. On observe également des phénomènes de résistance pour ce principe actif. Principalement chez les lignées de varroas résistants au tau-fluvalinate.
Le temps de traitement indiqué par le laboratoire fabricant est de 9 semaines à 4 mois. Ceci afin de s’opposer au phénomène de ré-infestation automnale. On place le traitement après la récolte du miel en été et on le laisse en place jusqu’à l’hivernage de la colonie.
Le traitement autorisé en France est Polyvar Yellow.
Risque environnemental
Ces molécules présentent un danger pour les abeilles si elles sont utilisées sans précaution. Mais elles sont aussi dangereuses pour l’environnement. L’amitraze et le tau-fluvalinate imprègnent les cires. On peut aussi les retrouver dans le miel. Pour cette dernière raison il est interdit de traiter des ruches lorsque des hausses sont en place. Il faut rapporter les lanières usagers et leurs emballages en pharmacie ou chez son vétérinaire.
Pour en savoir davantage
La rédaction de cette page s’appuie sur des documents et des pages de sites spécialisés. Nous vous recommandons de les consulter.
Le blog butine.info a publié en novembre 2019 un article sur la fluméthrine.