L’abeille mellifère que les scientifiques nomment Apis mellifera est un insecte social de l’ordre des Hyménoptères et qui appartient au genre Apis. Vivant en colonie de plusieurs milliers d’individu, l’abeille mellifères est un insecte utilisé depuis plusieurs milliers d’années en apiculture. L’élevage des abeilles se fait dans des ruches et à pour principal objet la récolte du miel. Apis mellifera se retrouve naturellement en Europe, en Afrique et en Asie Mineure. Mais notre abeille domestique a été introduite dans la plupart des régions du monde, et s’est acclimatée aussi bien dans les déserts que dans les forêts boréales.
Malheureusement, l’abeille mellifère est menacée par les activités humaines – notamment l’utilisation de pesticide en agriculture intensive – et par le varroa. Cet acarien originaire d’Asie est responsable chaque année de l’effondrement de milliers de colonies d’abeilles. Il infeste en nombre le couvain et provoque une maladie nommée varroose. Ce ravageur et d’autres prédateurs comme le frelon asiatique menacent l’apiculture professionnelle et rend toute pratique apicole relativement technique. Pour réussir en apiculture, il est maintenant nécessaire de bien se préparer en se formant et d’effectuer des choix pertinents d’itinéraire technique.

Quel est le fonctionnement d’une colonie d’abeilles ?
Les abeilles mellifères vivent en colonies de plusieurs milliers d’individus. Et la population va varier en nombre et en composition en fonction des saisons. En hiver, une ruche peut contenir entre 10 000 et 20 000 individus. Mais à la fin du printemps, le contingent sera passé au dessus des 50 000 abeilles. Les entomologistes distinguent trois types d’individus qu’ils nomment des castes.
Les ouvrières sont les plus nombreuses. Elles vivent quelques semaines en été et plusieurs mois si elles doivent passer l’hiver. On distingue donc des abeilles d’été et des abeilles d’hiver. Les ouvrières sont chargées d’assurer la plupart des tâches au sein de la colonie. Elles commencent leur vie par des tâches d’intérieur. Elles nettoie les alvéoles, puis nourrissent les larves. Elles vont ensuite sécréter de la cire et construire les rayons. Elles deviendront ensuite des magasinières et transformeront le nectar apporté par les butineuses pour en faire du miel. Puis elles s’occuperont d’assurer la défense de la colonie en devenant des gardiennes. La fin de leur vie est consacrée aux tâches d’extérieur.
Comment se reproduisent les abeilles ?
Le vol nuptial
Les abeilles se reproduise à deux niveaux. Il faut qu’une reine soit fécondée. Une jeune reine doit se faire féconder par les mâles. Les accouplements se déroulent à l’extérieur de la colonie sur des zones que l’on nomme des congrégations. Une femelle va s’accoupler avec une dizaine de mâles durant un ou plusieurs sorties consécutives. Elle recevra la semence nécessaire pour féconder ses oeufs tout au long de sa vie.
L’essaimage
Mais il faut aussi que cette reine soit entourée de nombreuses ouvrières pour survivre. Contrairement aux guêpes et aux bourdons, la fondation d’un nid d’abeilles ne débute pas par un unique individu. Mais bien par l’essaimage d’une partie d’une colonie mère pour former une colonie fille.
L’essaimage se produit au printemps ou en été. Il s’agit d’un phénomène qui est déclenché par plusieurs facteurs dont les plus cités sont :
- Accroissement rapide de la colonie
- Manque de place pour la ponte de la reine
- Répartition inégale des phéromones royales sur les rayons
- Manque de place pour la construction de nouveaux rayons
Le premier essaim à quitter la colonie va contenir l’ancienne reine et la moitié des abeilles – ouvrières et faux-bourdons. La plupart des ouvrières sont de jeunes abeilles. L’essaim sera alors apte à construire rapidement des rayons et à élever les nouvelles générations de larves.
Dans la colonie mère reste l’autre moitié des abeilles et une ou plusieurs cellules royales. Ces alvéoles contiennent des jeunes reines. Mais une seule sera autorisée à pondre dans la colonie. On assiste alors au départ éventuel d’un second essaim. Que l’on nomme essaim secondaire. Et plus rarement d’un troisième essaim, dit essaim tertiaire. On évoque exceptionnellement un essaim quaternaire.
Ces essaims se composent d’un contingent d’ouvrières et de faux-bourdons, mais aussi de jeunes reines vierges. Celles-ci devront être fécondés pour pouvoir pondre et assurer la survie de leur nouvelle colonie.

Comment pratiquer l’apiculture de loisir ?
Comment se former à l’apiculture ?
Il est indispensable de suivre une formation en apiculture avant d’acquérir des colonies d’abeilles. Les abeilles sont capables de piquer et une colonie peut devenir une nuisance pour le voisinage. Les personnes allergiques sont particulièrement vulnérables.
Quelle est la règlementation en France ?
La possession de ruches est soumise à une déclaration obligatoire, dès la première colonie (ruche, ruchette ou nucléi) acquise, même si l’objet de l’élevage n’est pas la vente de miel ou d’autres produits de la ruche. Cette déclaration peut se faire en ligne sur mesdemarches.agriculture.gouv.fr
Jusqu’à 10 colonies aucune autre formalité n’est à accomplir. C’est généralement une quantité de colonies que la plupart des apiculteurs amateurs ne possèdent pas.
L’emplacement des ruches est aussi réglementé par le Code Rural et par des arrêtés préfectoraux ou des arrêtés communaux. Une distance minimale doit être gardée entre une ruche et les propriétés voisines et la voie publique. Ces distances sont variables en fonction du département, voire de la commune. Mais aussi en fonction du type de voisinage.
Les ruches doivent souvent être distante de 100 mètres des écoles, casernes, mairies et autres bâtiments collectifs. Cette distance est ramenée à 20 mètres pour d’autres bâtiments et à 10 mètres si la propriété voisine est une forêt ou une friche. Pour connaître ces distances consultez votre mairie.
Le Code Rural vient apporter davantage de souplesse si les ruches sont séparées de leur environnement par une palissade continue d’au moins deux mètres de hauteur et continue sur deux mètres de part et d’autre de la ruche. Il devient alors possible d’installer des colonies pratiquement n’importe où. On retrouve alors des ruchers sur le toit des immeubles ou en coeur des jardins publics.
Pour en savoir plus sur les abeilles
Il existe plusieurs espèces d’abeilles. Certaines vivent en colonies et d’autres sont des insectes solitaires. Pour en savoir davantage :